Une méthode pour établir ses prix de ven Une méthode pour établir ses prix de vente
En circuit court, il faut se baser sur ses coûts de revient et sa marge.
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L'Association de formation collective à la gestion (Afocg) du Loiret a retenu une méthode permettant au producteur d'estimer un prix de vente rémunérateur. Cette approche est basée sur la comptabilité de cinq exploitations maraîchères biologiques commercialisant en Amap.
Le producteur doit tout d'abord déterminer son coût de revient en bord de champ, c'est-à-dire avant conditionnement et commercialisation.
Il correspond à la somme des charges opérationnelles affectables (plants, compost…), des charges de structures affectables (matériels, fioul…) calculées avec l'appui du barème d'entraide (1), et du coût de la main-d'oeuvre affecté à la production. Celui-ci peut être estimé à 14 euros de l'heure, charges comprises.
On obtient un coût de revient par hectare qui est ensuite rapporté au kilogramme en fonction du rendement.
La seconde étape consiste à évaluer les charges de structure et le temps de travail, non affectables (fonctions administratives, commerciales…).
Marge de 30 %
Le groupe d'agriculteurs de l'Afocg a estimé le montant de ces charges à environ 43 % des charges affectables pour des productions maraîchères bio. Ce ratio, véritable repère, varie selon les productions et les systèmes d'exploitation. Les charges non affectables ajoutées au coût de revient «bord de champ» définissent un coût de revient total.
La troisième étape est d'intégrer une «marge d'exploitation», qui permet d'améliorer la trésorerie, de rémunérer le capital... Evaluée à 30 % par l'Afocg, elle est appliquée au coût de revient total précédemment calculé, définissant un prix de vente minimum. Ce dernier devient un véritable outil de gestion pour le producteur.
Il lui permet de couvrir ses charges, de rémunérer son travail, tout en sécurisant financièrement la structure. Cette démarche renforce également la communication envers les consommateurs, en jouant la carte de la transparence.
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(1) Barème d'entraide du BCMA, La France agricole n° 3295, du 31 juillet 2009.
A surveiller : le poste main-d'oeuvreGrâce à cette approche, les agriculteurs adhérents de l'Afocg ont pris conscience de l'importance du coût de la main-d'oeuvre dans le calcul d'un coût de revient. Ainsi, elle représente près de 85 % du coût de revient «bord de champ» d'une culture de poireau. |
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